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Après-midi endiablé (PV Tom)

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Après-midi endiablé (PV Tom) Empty Après-midi endiablé (PV Tom)

Message  Leo Draco 16.04.09 16:42

« - Wingardium Leviosa. »

    C'est ce qui s'appelle glander chez les sorciers ; s'ennuyer dans le dortoir de son pensionnat.
    Le coussin de plume passait le baldaquin, bientôt hors de portée Leo s'empressa de le ramener vers son regard fatigué, hypnotisé par la lente lévitation. Dans ses mains, il le tassa, d'un geste tout aussi mécanique le replaça contre la tête de lit sur laquelle il se laissait finalement tomber avec toute la lassitude dont de nombreux grognements pouvaient également témoigner.

    Produit d'une flemme et d'un nombre restreint d'activités réalisables, le poids qui le faisait s'écrouler n'était pas insurmontable, d'autant plus que la fatigue ne s'y mêlait pas encore. Seulement, en milieu de ce calme après-midi de Jeudi, rien ne le distrayait ; sa petite amie vue ailleurs par obligations ; le Parc rendu impraticable par tempêtes de cendres ; les devoirs faits en avance par bonne habitude ; les loisirs simples inenvisageables par manque d'inspiration ; que restait-il de Leo si ce n'était ses sens ?

    Comme un poisson rouge dans un bocal, seul dans ce dortoir, il tournait en rond, se levait, s'asseyait, tapait gentiment le bois de son lit, brûlait une bougie, pliait ses chaussettes, faisait danser la baguette entre ses doigts, grignotait sa dernière friandise, regrettait de ne pas avoir de musique, envisageait d'aller en écouter dans la Salle sur demande, ne se sentait pas d'escalader le millier de marches, sifflait alors, fouillait ses valises, trouvait une vieille toupie enchantée, la regardait tournoyer dans le vide. Ne trouvant de son lit aucun exercice digne de s'y intéresser des heures, il irait fouiller chez les autres.

    Revenu vérifier le caractère particulièrement désert de la Salle commune des serpents en ce jour, il s'approchait maintenant du lit de ses camarades. Arrivé à une des tables de chevet il découvrait, avec horreur, des déchets aussi repoussants que malodorants ; il partait vers une seconde, dont les tiroirs ne contenaient que quelques feuilles de parchemin couvrant une demi-douzaine de plumes ; la troisième était plus intéressante, renfermant, dans le meuble protégé par un sortilège que Leo n'eut aucun mal à détourner, diverses lettres d'amour naïves, des mots doux risibles qui ne purent occuper le Serpentard qu'un trop court instant ; la quatrième, enfin, dégageait quelque chose d'agréable comme les draps sur lesquels le jeune homme s'asseyait alors.

    Sur la tablette, quelques éléments s'étalaient, des choses auxquelles Leo ne fit pas tout de suite attention, irrésistiblement attiré vers le tiroir qui coulissait sans problème. S'entassait alors, dans ce qui apparaissait être trop étroit, des « tout » et des « rien », des trucs de valeur sans importance et probablement beaucoup de pauvres machins à la signification inestimable. Passer sa main sur ce tapis d'objets fait s'entrechoquer chaque matière, une musique que Leo apprécie, avec regret maintenant. Tant de petites choses lui rappelle qu'il viole l'intimité d'une personne ; il referme alors le tiroir même si, négligeant, ne le pousse pas entièrement. Sa pensée est ailleurs, son regard est posé vers la tablette. Une sucrerie ronde correctement emballée de rouge attire son attention, lui donne l'inévitable envie d'y goûter. Tentation. Quel genre de personne remarquerait que son bonbon a disparu ? Qui pourrait avoir l'immaturité de le réclamer ?

    Le Serpent, en se levant, retirait, délicat, le collant papier, sans culpabilité. Il repartait vers son lit, s'ennuyer, espérant alors, intimement, que, de cette petite chose, commenceraient les grandes.

    Il s'effondra.


    La conscience en décalage, il lui fallait quelques paires de secondes pour réaliser la douleur : il n'en fût alors pas plus inquiet que sa vue, troublée, l'effrayait. Pouvant encore deviner que quelque chose se passait, le rythme cardiaque s'accélérait, Leo forçant machinalement ses paupières comme si l'exercice simplement répété lui rendrait la vue. Il se redressait, non sans mal, sur la moquette verte ; les mains tremblantes, pensait faire de lents et courts gestes mais se trouvait maladroit, incapable d'évaluer les distances comme de suivre une direction. Il s'absenta alors, bouche grande ouverte, yeux fatigués ; s'écroula avec douceur, lançant un « Zouuuu » de contentement. Le grand blond était étalé au centre du dortoir, sourire aux lèvres, fixant des perles de poussière dans un environnement qu'il admirait de nouveau distinctement.

« - Mouto – diis … mo … Mou … zont … Quels beaux mouu-tons ... Ahah. »

    Il est faible mais ne le sait pas ; incapable de bouger, alternant souffles, regards vides, paroles incompréhensibles et rires euphoriques.

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Après-midi endiablé (PV Tom) Empty Re: Après-midi endiablé (PV Tom)

Message  Tom Wildens 22.04.09 2:49

L'ennui. Qui n'a, malheureusement, pas partagé quelques instants avec lui ? Certaines personnes peuvent vraiment tout faire pour le cultiver. A rester las en un endroit, à écouter des musiques à valeur nostalgique, à penser à des personnes qui peuvent nous manquer... et peut-être trop stéréotypé, mais à rester la tête appuyée contre une fenêtre en admirant un temps pluvieux. Et c'est ainsi que l'ennui peut considérablement vite se transformer en nostalgique, peine, lassitude.

Et ce n'est absolument pas comme ça que ça marche chez Tom. Et même s'il avait un réel handicap, peu importe. Effectivement, avec des amis, l'ennui n'est plus franchement le bienvenue. Sauf que Tom n'en avait pas. Il n'en a jamais voulu.. la question ne se pose même plus en cinq ans. Son répertoire devait contenir que quelques catégories du genre ; mauvaises rencontres (le contraire l'étonnerait), connaissances, copains, potes de dortoir, emmerdeurs, inutiles, les autres. Bien que... inutiles et les autres, allez chercher la différence.

Après réflexion...il n'avait pas qu'un seul handicap – même si les amis sont les défensifs imbattables face à l'ennui. Toute personne qui connaissait un minimum Tom (ou exaspérait, au choix), sait très bien que son lieu préféré à Poudlard n'est autre que la bibliothèque. Sauf que l'élève préféré de la bibliothécaire n'est absolument pas Tom. Bien au contraire. A vrai dire, y retourner encore une fois serait suicidaire. Il n'était pas question d'avoir peur de quoique ce soit, mais si c'était pour gagner des corvées gratuites... autant éviter. En effet, autant éviter toute remarque disciplinaire, du moins tant que c'était possible.

Ensuite les élèves studieux et compagnie vous auriez volontiers proposé de réviser. C'était incroyable leur faculté à pouvoir telle chose à refaire, à relire, la fainéantise de Tom s'opposait bien à tous ces principes. Une réelle nécessité des choses obligeait Tom à travailler, mais c'était vraiment histoire d'avoir un dossier relativement bon. Il pouvait mieux faire.. mais dans ce cas tout le monde peut mieux faire, alors bon.

Vouloir être seul, ne pas pouvoir lire, ne pas avoir l'envie de travailler. La différence qui pouvait peut-être se faire entre Tom et les autres, c'était que ne rien faire n'était pas forcément la même chose que s'ennuyer. Dans le cas contraire, Tom serait vraiment une personne à plaindre (par quelles âmes charitables on peut bien se le demander par contre).

Un après-midi ne lui facilitait pas non plus la tâche. Encore en début de soirée, il aurait pu -avec quelques connaissances- fumer une petite cigarette (à ses risques et périls), dans le parc (la même), ou boire un petit verre. (la même). Beaucoup de risques pour pas grand chose enfin de compte... mais rien de tel pour décompressait en fin de journée. Non par l'effort, forcément, d'une journée de cours. Mais surtout par l'effort d'une journée endurée à Poudlard.

Tom n'a jamais adoré, au contraire de bien des sorciers, Poudlard. Cette école de sorcellerie est la cause même des changements d'attitude de Tom au fil de toutes ces années. Évidemment, par « Poudlard » est sous-entendu certains sorciers, certains moments inoubliables, exécrables, atroces, dangereux, dont-on-préfère-oublier-à-tout-prix. Mais que voulez-vous.. pour plus de la majorité des étudiants, c'était l'occasion de montrer qui est le plus talentueux quant aux duels de sortilèges, quant aux concoctions de potions. Tom en a fait parti, personne n'irait le nier. Le premier immature pour montrer qu'il savait mieux faire mieux que tout le monde (enfin du moins tenter de le prouver, c'était déjà ça) c'était bien lui.

Alors que maintenant, c'est vraiment le premier à faire le moins de chose possible pour que personne ne vienne lui en dire quoique ce soit.

Il finit alors de vaciller dans les couloirs, afin de se retrouver à la case départ... la salle commune. LE lieu par excellence d'élèves impossible à encadrer. Insupportables. D'une chance incroyable, cette dernière était vide. Enfin l'eut-il cru, jusqu'au moment où il entendit un bruit sourd provenant des dortoirs.

Curieux, ennuyé, ou peut-être une envie de s'assoupir dans son lit... le voilà qui montait les escaliers d'un pas lent.

Quelle surprise avait-il pu avoir en croyant apercevoir un gamin, limite en se roulant à terre. Enfin, être surpris, c'était un peu gros. C'était plus exaspérant en réalité. C'était Poudlard, pourquoi chercher plus loin ?

S'avançant légèrement, il s'aperçut que c'était Leo. Il devait connaître son prénom, son nom, sa copine, quelques de ses qualités, et ils avaient du s'entraider pour diverses raisons -dont il ne se souvenait plus en fait. Et puis c'est tout. Le strict minimum, le strict nécessaire.

Accompagné d'un haussement de sourcil (LE haussement de sourcil à la Tom qui pouvait divulguer bien des sentiments, l'ironie, l'exaspération, la pitié et bien d'autres qui lui sont propre), Tom s'avança en direction de Leo tout en s'abaissant afin de lui accorder deux légères claques amicales.

« Oh mon coco. Un pote à toi te cherchait tout à l'heure. Hm..Adam. »

Évidemment, Tom n'avait pas pensé que l'autre n'était pas dans son état normal. Voilà pourquoi il alla s'affaler dans son lit et littéralement caler sa tête dans son oreiller. C'était limite « crève à mes pieds, je suis crevé. ».
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Après-midi endiablé (PV Tom) Empty Re: Après-midi endiablé (PV Tom)

Message  Leo Draco 22.04.09 22:35

    Comme la plus instable des machines moldues, sa conscience « sautait ». Parfois plongé dans le trouble et l'euphorie, parfois la tête hors de l'eau inquiet de ne pouvoir atteindre le rivage. Son corps restait lourd, sa force inexistante, la nage impossible. Il se retrouvait impuissant (..), incapable de se relever sans laisser sa tête de nouveau retomber sur le vert de la moquette - des échecs qui lui vaudraient sûrement, le lendemain, quelques douloureuses bosses au-dessus du crâne.

    Il avait pu remarquer l'intrusion du camarade, profitant d'un moment de lucidité ; il avait alors pu lancer un appel, un incompréhensible « Ouah. Eh. » mêlé de rires qui le couvraient ; c'était trop tard, de toute façon trop bas et hésitant.

    Au milieu des grands sourires, de la conversation faite au sol, des vaines tentatives de se relever et des regards inquiets jetés au hasard, un signe plus qu'un autre pouvait alerter Tom : la fièvre qui commençait à faire perler sur le front du Blond des gouttes de sueur froide. Loin d'être en danger, il n'avait que ce qui pourrait s'apparenter à un gros mal de crâne, la tête qui tourne, l'esprit partagé entre contentement inconscient et pyréxie maladive. La main presque morte il déboutonnait difficilement le plus haut verrou de sa chemise.

    Il était conscient. Pour combien de temps ? Il n'avait tout de même pas l'esprit de penser à ça. Troublé, dans un état fatigué proche du sommeil, tanguant comme sur vieille coque il parvenait pourtant à s'asseoir. Il devait limiter ses efforts, assurer son équilibre en se tenant au sol, à babord, à tribort. Après une absence qu'il n'avait pu chronométrer, c'était un nouveau challenge qui l'attendait, poussé par le simple sentiment qu'il le devait. C'était ce qu'il était maintenant : un être capable de vivre sans raisonner ; une copie de lui-même poussée par le simple instinct ; une marionnette cousue dans un tissu d'envies, affranchie de ses fils inhibiteurs ; le jeune homme ne répond plus qu'à des mécaniques simples qu'ils maîtrisent, les plus naturelles qui soient.

    S'assurant au baldaquin du camarade, il parvenait tant bien que mal à s'élever. L'environnement altéré jusqu'à le désorienté, il ne se permettait pas de rester debout. Ce fût une solution appliquée sans culpabilité ni réflexion : il s'était laissé tomber sur le lit de Tom et une partie du jeune Serpentard, écrasant ses jambes, Leo reposé en travers. Détendu, dans sa pose de crucifié, il avait alors un sourire satisfait, appréciant l'instant, cette position, cette situation.
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Après-midi endiablé (PV Tom) Empty Re: Après-midi endiablé (PV Tom)

Message  Tom Wildens 15.12.09 22:05

Désormais confortablement installé, dans les matelas relativement douillés qu'offrait l'institut Poudlard (les moindres détails légèrement positifs étaient primordiaux à relever aux yeux de Tom afin que l'image de cette école ne lui paraisse pas totalement ingrate), qui prenaient la forme de son corps. Étirant ses bras, Tom poussa en même temps un léger bâillement -qui n'était pas forcément dû à une quelconque fatigue à proprement parlé ; parlons plutôt dans le cas de Tom, d'être fatigué à être blasé, d'être fatigué à faire face à la routine Poudlardienne, d'être fatigué de toute cette population immature et misant tout sur leur parenté aux dons magiques.

Ce n'est pas nouveau. Absolument pas, mais à force de le rabâcher, vous pourrez, peut-être, avoir l'espérance de comprendre, ne serait-ce qu'un minimum, Tom. Tache très délicate, je vous l'accorde. Soit, il désirait, comme de nombreux d'adolescents supposait-il, mener une vie calme, banale, sans croiser les mêmes personnes qui l'insupportent au jour le jour.

Évidemment, il y avait toujours un obstacle à ce désir tant convoité par notre adolescent lassé. En l'occurrence, une coup sec sur sa jambe droite provoquant une légère douleur.

Intrigué mais en même temps désintéressé de la chose -paradoxal, Tom quand tu nous tiens- il arqua un sourcil et accorda à son camarade un regarde inquisiteur. Soit dit en passant, camarade qui n'avait, a priori, pas conscience de s'être affalé sur son lit, et d'autant plus sur Tom lui même. Et la cerise sur le gâteau, c'est qu'il semblait satisfait et comblé.

Si ce n'était pas Tom qui rendait les gens complètement aliénés, c'était Poudlard, en lui même, qui allait rendre Tom fêlé.

Quelques paroles incompréhensibles attribuées en guise d'excuses -disons cela comme ça- telles les paroles des Bizarr'sisters. « Poudlard ou l'aliénation totale », ferait plutôt un bon titre pour la une de la Gazette.

« Hum oui Léo, bien sûr ? » soupira t-il, quant à lui de manière audible, à la larve reposant sur ses jambes. Sans pour autant qu'une quelconque gêne ne se fasse ressentir. Il s'excusait profondément auprès de Poudlard de pas être habitué à avoir des gens qui s'affalaient, pour une raison X ou Y, sur vous de manière inopinée.

Ne comptant pas patienter d'avoir une réponse de son interlocuteur, Tom daigna se redresser, assez peiné de n'avoir pas été accueilli dans les bras de Morphée.

A présent assis sur le lit, il scruta le regard de Leo. Il se tâtait quant aux adjectifs à employer afin de le décrire. A part 'totally out of order', Tom ne dégotait rien de plus descriptif sur le coup. Le terme de 'larve', pour finir, était assez représentatif.

« Je vois. T'es si desespéré que ça pour te ruer de cette sorte aux Trois Balais, Leo ? » , sur un ton un minimum peiné, en accordant à Leo une légère tape dans les cheveux afin de les lui ébourrifer.
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Après-midi endiablé (PV Tom) Empty Re: Après-midi endiablé (PV Tom)

Message  Leo Draco 29.12.09 22:33

    Illustrons l’ivresse. Vous avez une montre à aiguilles. La trotteuse passe au 3, vous réalisez qu’elle était au 12 ; elle passe au 6, vous réalisez qu’elle était au 3. Vous avez un temps de retard, vous vous regardez vous lever avant de comprendre que vous aviez chuté. L’enchaînement est rapide, trop, confus et parsemé de zones d’ombres ; parce qu’entre le 12 et le 3, entre le 3 et le 6, toute aiguille disparaît, toute conscience s’éteint, le corps émancipé de son esprit vous ne verrez rien, ne vous rappellerez de rien, jusqu’à ce que les aiguilles réapparaissent, le 12 au moment du 3, le 3 au moment du 6, …

    Alors qu’on lui ébouriffait les cheveux, il écoutait ce qui avait été dit un moment. « Je vois. T'es si désespéré que ça pour te ruer de cette sorte aux Trois Balais, Leo ? » Alors qu’il se redressait, les yeux à demi-clos, le front fiévreux, il réalisait qu’on lui avait ébouriffé les cheveux il y a de ça quelques secondes. Alors qu’il tapait l’épaule du camarade, avec amitié et lenteur, il se voyait redressé. Alors qu’il croisait le regard de Tom, il mesurait son impuissance, l’absence de toute force dans son bras. Alors qu’il appréciait le regard de Tom, il se mit à marmonner :

« - Il paraît. Humph ... Il paraît qu’je d’vais … Je sais pas c’qu’ils m’ont dit. C’est eux ... Hm ... »

    Le regard tombé dans le vide, il ne semblait pas plus s’adresser à Wildens qu’aux coussins derrière lui. Le Serpentard avait perdu son sourire comme il avait laissé tomber sa raison ; à mesure qu’il fatiguait, son expression devenait mauvaise. Alors qu’il avait relevé le menton, il tentait de comprendre ce que lui-même venait de dire, s’apprêtait à y ajouter, penché sur le camarade, comme prêt à y plonger :

« - Ne me regarde pas comme ça. »

    Enfin, de cette proximité, il s’en détacha, le bras tendu vers une arête du baldaquin, en vain ; la conscience reportée vers la chemise dont il défaisait chaque bouton, non sans difficulté. Soudain, il semblait éteint, les jambes en dehors du lit, le torse découvert, les deux bras tendu dans son dos, sans quoi il ne tiendrait droit.

    Dans le silence du dortoir, on en entendait son souffle, rapide et saccadé. De gestes maladroits en moments d’absence son attention revenait sur Tom, à qui il s’adressa une nouvelle fois, son bras droit agrippant un genoux du camarade :

« - Sérieux ? C’mon lit. Je sais pas s’tu peux ... J’ai peut-être p’ envie ? ‘ein … »

    La dernière question il se l’adressait, le regard fatigué posé sur son épaule droite, comme si, à travers la chemise, celle-ci lui répondrait.
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